Prenant la mesure de la situation, celle suscitée par la question des 10%, seuil fixé par le Code électoral en République du Bénin pour prétendre à l'octroi de sièges, le Porte-parole du gouvernement s'en préoccupe. Pour ce faire, Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI a consacré sa dernière sortie médiatique pour recentrer le débat. 

Si certains acteurs politiques estiment que cette règle est une stratégie du régime de la rupture pour empêcher certaines formations politiques d’être représentées à l’hémicycle, le Porte-parole du gouvernement réfute cette thèse. Il se réfère, à titre illustratif, au code électoral notamment en son article 146 : « seules les listes ayant recueilli au moins 10% des suffrages valablement exprimés au plan national, sont éligibles à l’attribution des sièges ». 

On peut considérer, partant de là, que « les 10% ont une histoire antérieure à Patrice TALON. C’est quand même au Bénin que nous avons décidé que les candidats à l’élection présidentielle qui auront recueilli au moins 10% de suffrages bénéficieront d’un remboursement partiel des frais qu’ils auraient engagés dans la campagne. Voyez déjà qu’il y avait une source aux 10%...». 

Il remonte un peu en arrière : « nous avons fait des réformes qui postulent à l’avènement de grands partis d’envergure nationale, associé au financement public des partis politiques pour les arracher des griffes de la mafia ou de financement occulte ». 

Il évoque le cas de la Constitution :  « Nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République s’il n’est âgé d’au moins 40 ans révolus et/ou plus 70 ans révolus à la date d’entrée en fonction ». « C’est des choix que l’on fait à un moment donné, en fonction des objectifs que l’on veut atteindre dans la construction d’une Nation moderne » a-t-il expliqué. 

On peut en déduire aisément que les 10% visent à contraindre entre autres les acteurs politiques à fédérer leurs énergies dans de grands regroupements. 

L'ex Parti du Renouveau Démocratique (PRD) qui s’est fusionné avec l’Union Progressiste pour donner l’Union Progressiste le Renouveau après son échec en mai 2020 à obtenir les 10% aux élections communales. Voilà qui est supposé mettre fin à ce débat. 

David DOLTAIRE
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