Il paraît que ceux qui sont pour le retour à l'ordre constitutionnel au Niger sont des va-t-en-guerre. Si c'est le blé (dans les deux sens : farine et billets) russe qui engendre ces inepties, il urge de remettre les pendules à l'heure afin que nul n'en ignore. 

Déjà soyons convaincus d'une chose ; pour ceux qui ont encore un peu de jugeote, de ce que c'est bien les putschistes qui ont commencé avec la force et surtout les armes. Cela, alors même que le paisible peuple nigérien les avait dévolus à la tâche républicaine de la sécurité du Président BAZOUM, démocratiquement élu. 

De deux, certaines voix fustigent la CEDEAO pour tout le temps que s'accorde l'Organisation sous-régionale afin d'apprécier en profondeur la situation avant toute décision. Pour cette frange, les troupes de la CEDEAO devraient assiéger Niamey depuis, en tirant sur tout ce qui bouge, comme des insensés. Là encore, erreur. 

Les voix diplomatiques si bien recommandées par les uns et les autres continuent d'être explorées comme le confirme déjà cette ultime médiation annoncée par la CEDEAO en marge de la dernière réunion des chefs d'État-Major à Accra. Ce ne sera donc point faute d'avoir essayé, n'est-ce-pas ? 

En définitive, quand on colle toutes ces étiquettes à la CEDEAO et aux républicains qui jusqu'à preuve du contraire n'ont pas encore pris des armes, face aux putschistes qui ont déjà démontré leur amour de la violence, qui pourrait-on présenter comme des adeptes de la guerre? 

Du reste, il demeure une constance : dans le vent des opinions autour de la situation au Niger, il y a bien des bruts, des insensés et surtout des sages. Ne vous y trompez pas! 

Fidèle Sèna VODOUNON

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