La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a dépêché une délégation au Niger. Elle est arrivée samedi 19 août à Niamey. La mission de médiation est conduite par l’ancien Président du Nigéria, Abdulsalami ABUBAKAR. Elle a pu cette fois voir le Président renversé Mohamed BAZOUM.

Cette délégation de la CEDEAO a finalement eu des échanges avec les nouveaux dirigeants du Niger. Elle a été accueillie à l’aéroport par le Premier ministre nommé par la junte, Ali Mahamane Lamine ZEINE. Les membres de la délégation ont constaté que le Président Mohamed BAZOUM vit dans le noir, et donc sans électricité qui lui a été coupée. 

Selon nos sources, cette rencontre s’est faite en présence du Premier ministre assisté d'un autre membre de la junte. Elle n’aura duré que dix minutes. Ce qui n'a pas permis d'aborder plusieurs sujets. 

Les émissaires de la CEDEAO ont voulu voir les conditions dans lesquelles est détenu le Président renversé et lui transmettre en guise de soutien que la CEDEAO ne reconnaît que lui comme Président légitime du Niger. La délégation a constaté qu'en plus du fait qu'on lui a coupé la lumière, il ne peut pas sortir et donc « séquestré ».  L'autre constat fait par les envoyés de la CEDEAO est que le Président renversé ne se porte pas mal et a le moral. 

La délégation de la CEDEAO a pu échanger avec le Général Abdourahamane TCHIANI 

La délégation a d’abord échangé avec le numéro un des putschistes : le Général Abdourahamane TCHIANI. Il lui ont réitéré l'exigence de la CEDEAO, le retour à l’ordre constitutionnel. Mais ont-ils réussi à le convaincre ? Pour l’heure, difficile de l'affirmer. Elle a pu échanger aussi avec l’ancien Président du Niger, Mahamadou ISSOUFOU. 

Il faut rappeler que c’est cette même délégation qui avait effectué à Niamey un premier déplacement après le coup d’État. Elle avait été mal reçue et n’avait d’ailleurs pas quitté l’aéroport. 

Selon nos informations, le Président togolais, Faure GNASSINGBÉ EYADEMA aurait joué un rôle discret pour que Niamey accueille les  envoyés de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). 

David DOLTAIRE
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