Qu'on ne s'y méprenne point. Le régime putschiste porté par le Général Abdourahamane TCHIANI, même avec la plus infaillible des campagnes médiatiques pro-russes, ne pourra pas s'offrir la légitimité tant rêvée. Même dans l'imaginaire biaisé des panafricanistes les plus raisonnables au plus indécis, la révolution par les armes dans un régime démocratique n'aura pas un autre nom : c'est une agression, une trahison, une imposture et c'est puni par la loi. 

Déjà, dans la tourmente du pouvoir arraché au prix d'un terrible malentendu, le Général putschiste semble se perdre dans les dédales de la réalité. Plongé dans l'incertitude du lendemain, et sans assurance réelle du déploiement des Satan 3 et autres armadas russes, se lance t-il déjà dans la manipulation de masse. Il est question de rallier la jeunesse nigérienne à une parodie de patriotisme pour combattre la CEDEAO. Pourtant, l'ennemi n'est pas la CEDEAO, encore moins les Nigériens. L'ennemi, c'est bien le Général bourreau du Président Mohamed BAZOUM. Et ce faisant, il veut en rajouter au désordre en appelant le peuple nigérien au secours dans un mea-culpa à peine voilé. 

À l'arrivée, il faut le répéter jusqu'aux oreilles de TCHIANI. Ce dernier et ses amis devraient comprendre une fois pour de bon, qu'ils sont bien les cibles désignées des troupes de la CEDEAO et non le peuple nigérien. Toutes les tentatives de ralliement de la population pour en faire des boucliers humains, de la chair à canon, ne fera qu'en rajouter aux charges qui pèsent contre le général putschiste. 

Tout donne raison au Professeur béninois Théodore HOLO quand il soutient que les militaires ont beau être des intellectuels, mais ils ne sont pas formés pour gouverner. 

Les tâtonnements des putschistes à Niamey depuis quelques jours le prouvent à suffisance. 

Fidèle Sèna VODOUNON

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