Ce que les terroristes cherchent à attaquer en premier dans leur sinistre dessein, c'est la démocratie. Car, ils savent ces mécréants qu'en s'en prenant à la démocratie, ils mettent à mal la stabilité des États et sèment la discorde entre le corps social et les gouvernants et peuvent ainsi plus facilement et lâchement tuer, détruire. Partout où il y a instabilité aujourd'hui, le terrorisme s'installe et frappe durablement.
D'ailleurs, tous ceux qui, en s'attaquant à la démocratie, ont pris le pouvoir par les armes dans la sous région ouest africaine sont entrain d'apprendre à leur dépens que le tout n'est pas d'avoir dans les mains le pouvoir, il faut compter sur un pays stable.
Le Mali et le Burkina-Faso aujourd'hui sont des pays divisés, en proie à la contestation sociale et confrontés plus qu'hier aux attaques terroristes. C'est pourquoi, le premier rempart contre ce fléau meurtrier, c'est la stabilité, la démocratie.
Les putschistes en venant détruire en un seul jour ce que le Niger a pris tant d'années à construire, fragilisent le pays et l'exposent à des attaques. L'actualité de ces dernières heures nous donne d'ailleurs la preuve de cet effritement sécuritaire grandissant.
L'excuse de la France comme bouc-émissaire ne va pas les dédouaner plus longtemps. Ils seront confrontés bientôt à la dure réalité du terrain. Et tous ceux qui, loin du théâtre nigérien, par procuration, prennent ces imposteurs pour des sauveurs de l'Afrique immanquablement déchanteront. Le Général Abdourahamane TCHIANI et les siens sont des ennemis de la démocratie, des ennemis d'un Niger qui aspire à des lendemains meilleurs.
Évidemment, leur discours populiste n'est qu'un écran de fumée. Vivement que l'ordre constitutionnel soit rétabli au Niger pour le bien des nigériens et de la sous région.
La CEDEAO en a d'ailleurs pris la mesure et ne va pas lâcher ce morceau-là. Car sa survie en dépend.
Ganiou AGNIDÉ