L'Union Africaine se prononce enfin sur la situation au Niger. Elle l'a fait par l'intermédiaire de son conseil de paix et de sécurité. On retient globalement qu'elle suspend Niamey de toutes ses instances et s'aligne derrière les  sanctions économiques prises par la CEDEAO. Mais elle émet des réserves sur l'intervention militaire tout en  recommandant la voie de la diplomatie. 

Pour aller dans les détails, il faut savoir tout d'abord que le Conseil a décidé conformément aux instruments pertinents de l'UA, de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l'UA et de ses organes et Institutions. Cela, jusqu'au rétablissement effectif de l'ordre constitutionnel dans le pays. 

Ensuite, il exhorte tous les États membres de l'UA et la communauté internationale, y compris les partenaires bilatéraux et multilatéraux à rejeter ce changement anticonstitutionnel de gouvernement. Il les exhorte aussi à s'abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité au régime illégal du Niger; 

Concernant à présent le mauvais état de santé et la détention du Président Mohamed BAZOUM; à cet égard, il réitère son exigence pour la libération immédiate et inconditionnelle de S.E le Président Mohamed BAZOUM. Il l'élargit à tous les autres détenus et le respect de leurs droits humains y compris la protection de leur santé physique et de leur intégrité morale. 

Que retenir d'autres 

Le conseil de paix et de sécurité demande  à la Commission de l'UA, en étroite collaboration avec la Commission de la CEDEAO, de compiler et de soumettre d'urgence la liste des membres de la junte militaire et de leurs soutiens militaires et civils, y compris ceux qui sont impliqués dans la violation des droits fondamentaux du Président BAZOUM. Ainsi que d'autres détenus en vue de sanctions ciblées et de l'application de mesures punitives individuelles. Il salue les efforts de la CEDEAO sous la direction de S.E Bola Ahmed TINUBU, Président de la République fédérale du Nigéria. Il appelle les États membres à mettre pleinement en œuvre les sanctions imposées par la CEDEAO et approuvées par le CPS. 

Pour finir, il demande à la Commission en consultation avec la CEDEAO, d'informer régulièrement le Conseil sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des sanctions imposées. 

David DOLTAIRE
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