Le 10 août 2024 dernier, les autorités nigériennes ont pris une décision marquante en interdisant une mission d'évaluation sécuritaire prévue par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Cette annonce, faite par le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, a été relayée par un message radio adressé aux gouverneurs des régions du pays. 

Dans ce message, les gouverneurs sont sommés d'appliquer cette interdiction sans délai. Le ministre a exprimé son inquiétude face à la mission du PNUD, affirmant : « Il m’est revenu que le PNUD organise une mission d’évaluation sécuritaire à l’intérieur du pays. Cette mission est interdite. Dès réception du présent message radio, vous demande de prendre dispositions nécessaires pour assurer le respect de cette instruction sans délai. » 

Cette décision intervient dans un contexte de tensions sécuritaires croissantes au Niger, où la situation sur le terrain reste volatile. La mission du PNUD visait à évaluer les conditions de sécurité, essentielles pour le développement d'initiatives visant à stabiliser le pays. 

Les experts craignent que cette décision ne complique davantage la situation sécuritaire au Niger, un pays confronté à de nombreux défis, notamment des menaces terroristes et des conflits internes. Dores et déjà, la communauté internationale, ainsi que les acteurs humanitaires, suivent de près le développement de cette affaire, espérant que le dialogue pourra reprendre entre les autorités nigériennes et le PNUD dans les meilleurs délais. 

En interdisant cette mission d'évaluation, les autorités nigériennes envoient un signal fort quant à leur volonté de contrôler les informations concernant la sécurité nationale. Cependant, cette approche pourrait avoir des répercussions sur les efforts de développement et de réhabilitation du pays, déjà affectés par des années de crises. 

Roger DEDOME
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