Ce jeudi 10 avril 2025, au tribunal de Cotonou, le procès relatif à la disparition de Pierre Urbain DANGNIVO, a repris dans une atmosphère survoltée. Après les déclarations éclairantes de Murielle ZINZINDOHOUE, ancienne responsable juridique du réseau GSM MTN Bénin, c'est au tour de dame Yvonne NANLIMIN, propriétaire d'une moto volée en 2010, de monter à la barre. 

En effet, le récit de Yvonne NANLIMIN a bouleversé l'audience. Dans ses déclarations, elle a évoqué les circonstances tumultueuses du vol : « Mon époux est instituteur. Un soir, alors que je rentrais chez moi, j’ai constaté la présence de personnes suspectes derrière moi. Le phare de leur moto était allumé. J'ai pris peur. » Sa voix trahissait une angoisse persistante, alimentée par la menace qui pesait sur elle à ce moment-là. Elle a poursuivi en décrivant comment, acculée et sous la menace d'armes, ses agresseurs avaient emporté sa moto. Les spectateurs, touchés par son témoignage, ressentaient la douleur et la colère qui l'animait. 

S'engageant dans une véritable quête de justice, dame NANLIMIN a réclamé 270.000 FCFA, montant équivalant à la valeur de sa moto, en s'insurgeant : « Qu'il se démerde pour me rembourser mon argent. La moto a été achetée à la sueur de mon front ». Cependant, le procès a mis en lumière des contradictions troublantes sur la date du vol, semant le doute sur la fiabilité des témoignages, avec des versions divergentes entre la plaignante, l’accusé Codjo ALOFA et la Police. 

Au terme d'échanges houleux, la Cour a décidé de renvoyer le procès au 22 avril prochain, dans l'espoir de rétablir la vérité dans cette affaire poignante. 

Roger DEDOME
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