Le 14 avril 2025 dernier, lors d’un discours officiel, le Premier ministre sénégalais, Ousmane SONKO, a exprimé une conviction qui résonne comme un appel à la décolonisation économique : "le franc CFA n’est pas adéquat à notre destinée". Cette affirmation, loin d'être un simple constat, s’inscrit dans une vision déterminée de renforcement de la souveraineté financière et économique du Sénégal, proposant la nécessité d’une monnaie commune africaine. 

En évoquant la symbolique néfaste que revête le franc CFA, Ousmane SONKO a défendu l'idée d'une rupture avec des systèmes perçus comme des entraves à l'autonomie nationale. "Le seul facteur qui nous lie à l’Europe, c’est la monnaie", a-t-il souligné, insistant sur le besoin urgent de réinventer un cadre monétaire favorable qui permettrait au Sénégal de se libérer d'un héritage colonial persisté. Toutefois, conscient des subtilités d’un tel bouleversement, il a préconisé un changement progressif, affirmant que, "soit la monnaie évolue, soit nous prendrons nos responsabilités". 

Pour lui, le franc CFA n'est pas seulement un instrument financier, mais un symbole de dépendance historique souvent synonyme de limitations des capacités d’action économique du Sénégal. Sa vision propose une dualité audacieuse : d'un côté, la collaboration régionale et, de l'autre, une affirmation de la volonté de mener une monnaie nationale. 

Ainsi, par cette démarche, Ousmane SONKO apparaît non seulement comme un acteur de changement, mais également comme un architecte d'une nouvelle ère économique, où le Sénégal aspire à s'épanouir enfin dans une indépendance véritable. 

Précieux AGUETON
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