Un nouveau chapitre s’ouvre pour l’Église du Christianisme Céleste. Samedi 26 avril 2025, à Cotonou, a eu lieu l’installation du Conseil Supérieur de Transition, fruit d’un processus de réconciliation engagé après 40 ans de division.
C’est dans la Salle Rouge du Palais des Congrès de Cotonou que s’est déroulée la cérémonie d’installation du Conseil Supérieur de Transition (CST) de l’Église du Christianisme Céleste (ECC), en présence du Président de la République, Monsieur Patrice TALON. Ce dernier a joué un rôle déterminant dans la médiation entre les différentes branches de l’Église.
Fondée en 1946 par le Prophète Samuel Bilehou Joseph OSHOFFA, l’ECC a connu une expansion internationale, notamment à Porto-Novo, Lagos, Ghana Abidjan, Paris, États-Unis et au Togo. Toutefois, la disparition de son fondateur a plongé l’institution dans une longue crise de gouvernance marquée par des rivalités internes.
Le 20 juillet 2024, une rencontre gouvernementale à l’initiative du Chef de l’État a permis de réunir les principaux leaders spirituels. Ces pourparlers ont abouti à un accord historique de réconciliation et à la création du Conseil Supérieur de Transition (CST), organe chargé de restructurer l’Église et de restaurer son unité.
Le Conseil Supérieur de Transition est placé sous la direction conjointe des Révérends Pasteurs Emmanuel M. F. OSHOFFA (Nigéria) et Benoît B. ADÉOGOUN (Bénin), dirigeants des deux sièges historiques de l’ECC. Ils président ensemble le Sacré Collège, appuyé par un Secrétariat Exécutif.
Composé de quinze membres issus du Bénin, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et du Togo, le CST a pour mission, sur une durée maximale d’un an, de :
- Relire et harmoniser les textes fondamentaux de l’Église ;
- Réviser les rites et la liturgie ;
- Repenser l’organisation administrative et financière ;
- Recenser les sites religieux et lieux de pèlerinage pour une meilleure gestion.
Cinq Commissions techniques ont été mises en place pour mener à bien ces chantiers, dont deux dirigées par des membres ivoiriens. Chaque décision du Conseil devra être validée par les deux Révérends Pasteurs afin d’assurer l’équilibre et le respect des sensibilités ecclésiastiques.
Basé à Cotonou, le CST n’a pas vocation à modifier le dogme de l’ECC. Il s’inscrit dans une volonté de modernisation structurelle tout en préservant l’essence spirituelle de l’Église.
Cette installation marque un tournant décisif pour l’Église du Christianisme Céleste, qui entre dans une nouvelle phase de son histoire, sous le signe de l’unité, de la paix et du renouveau.
Deo-Grathias Jolidon OUSSOUKPEVI
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