Le Bénin se retrouve une fois de plus face à une menace sanitaire d’une gravité extrême, marquée par une recrudescence alarmante des cas de rage canine. Cette situation préoccupante a atteint son paroxysme avec le décès tragique d'un enfant de huit ans, mordu par un chien dans l'arrondissement de Oungbega, dans la commune de Djidja.
L’épidémie de rage, cette maladie virale redoutable, se transmet à l’homme par morsure, griffure ou même léchage d’animaux infectés, majoritairement des chiens et des félins.
Bien qu'évitable grâce à la vaccination des animaux domestiques et à une intervention médicale rapide en cas d'exposition, la situation actuelle laisse entrevoir une défaillance alarmante dans l’application des mesures préventives.
Depuis 2021, le gouvernement béninois a intensifié ses efforts en multipliant les campagnes de vaccination à coût réduit, tout en renforçant l’accès aux soins vétérinaires et la formation du personnel médical pour une gestion efficiente des cas suspects. Malgré ces initiatives louables, la persistance de la rage dans certaines localités s’explique par le non-respect des consignes sanitaires et par la prolifération de chiens errants, souvent non vaccinés.
Face à cette crise, les autorités ont décidé d’implémenter des mesures drastiques. Dorénavant, tout animal domestique laissé en divagation sera abattu par les services compétents. Cette décision vise à contrer la transmission de la maladie à travers une réduction significative de la population de chiens errants. La vigilance collective est donc impérative.
Les citoyens sont exhortés à éviter les contacts avec des animaux errants aux comportements anormaux, à signaler tout animal suspect et à veiller à la vaccination de leurs compagnons à quatre pattes.
En cas de morsure, il est capital de consulter immédiatement un centre de santé. Ce tragique événement à Djidja rappelle que la rage demeure une réalité meurtrière, et seul un engagement collectif pourra venir à bout de cette menace persistante.
David DOLTAIRE
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