La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a ouvert une enquête concernant des allégations de corruption liée à l’obtention du récépissé pour le parti politique "Le Libéral".
Au détour d'un point de presse, le Procureur spécial de la CRIET, Monsieur Mario METONOU a détaillé les éléments marquants de cette affaire. Les faits, d'une gravité manifeste, mettent en cause plusieurs fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique.
Le dispositif d’enquête a permis l'interpellation de plusieurs agents publics, dont le Directeur des Partis Politiques et des Affaires Électorales, ainsi qu'un cadre de la Direction des Affaires Intérieures et des Cultes.
L'arrestation de Richard Boni OUOROU, président du parti "Le Libéral", le 15 mai 2025, a révélé des transactions financières suspectes. Selon les témoignages recueillis, une somme de douze millions (12 000 000) de francs CFA aurait été convenue pour faciliter l'obtention du récépissé de reconnaissance officielle. Néanmoins, le Directeur des Partis a affirmé n’avoir reçu que cinq millions (5.000.000) de francs CFA, une somme qui a été découverte lors d’une perquisition à son domicile.
Richard Boni OUOROU a, pour sa part, déclaré avoir versé un total de sept millions (7.000.000) de francs CFA en trois tranches distinctes. Cette situation pourrait constituer un cas de corruption d’agent public, une infraction qui, selon le Code pénal béninois, est lourdement sanctionnée. Le Parquet spécial près la CRIET stipule que la sanction peut aller de cinq à dix ans de réclusion criminelle, sans compter des amendes pécuniaires.
Dans sa déclaration, le Procureur a souligné que céder aux sollicitations d’un agent public constitue également une infraction. L’enquête se poursuit, et le Parquet spécial de la CRIET a réaffirmé son engagement à mettre au clair cette affaire.
Roger DEDOME
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