L’ancien Directeur général de la Police nationale, Louis Philippe HOUNDÉGNON, se retrouve au cœur d'un tourbillon judiciaire, attendu devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Le lundi 19 mai 2025, un revirement surprenant s'est produit dans son affaire. En effet, la Cour a décidé d’ordonner une instruction complémentaire en requalifiant les charges initiales de "nature criminelle".
D'abord accusé de harcèlement au moyen de systèmes de communication et d'incitation à la rébellion, Louis Philippe HOUNDÉGNON, Général à la retraite, va se retrouver de nouveau en détention préventive. Ce retournement de situation survient alors que le ministère public, lors de l’audience précédente, avait requis une peine de deux années d’emprisonnement accompagnée d’une amende de deux millions de FCFA. Les réquisitions du Parquet s’appuient sur des déclarations publiques jugées imprudentes, au regard de l’influence qu’il exerce dans la société.
Au centre des accusations figurent notamment des sollicitations présumées à participer à un coup d’État. Selon le Procureur, ces propos, émanant d’un haut responsable de l’ordre public, risquent de perturber gravement la paix publique et de remettre en question l'ordre constitutionnel en place.
Ainsi, la Cour a jugé nécessaire de procéder à un approfondissement de l’instruction pour permettre au Ministère public de consolider ses griefs, justifiant par la même occasion la requalification des accusations portées contre Louis Philippe HOUNDÉGNON. Ce dernier, désormais au cœur de tempêtes judiciaires, voit son avenir incertain, alors que la lumière n’est pas encore entièrement faite sur la portée réelle de ses actes.
Roger DEDOME
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