Le 9 juin dernier, le décret présidentiel de Donald TRUMP a marqué un tournant dans les relations entre les États-Unis et certains pays africains, dont le Togo. La décision énoncée, qui restreint la délivrance de visas d'entrée aux ressortissants togolais, a suscité de vives réactions au sein de la population et du gouvernement de Lomé. Face à cette nouvelle réalité, la diplomatie togolaise s'est résolue à adopter un discours mesuré et conciliant.
En effet, le Ministre des Affaires étrangères, Robert DUSSEY, a exprimé la position officielle du gouvernement en affirmant que « chaque pays a droit au respect de ses frontières et de ses lois ». Il a souligné que les défaillances de certains citoyens togolais, ayant dépassé la durée de validité de leur visa, nuisent à l'image et aux relations avec l'un des partenaires les plus solides du Togo. Cette approche pragmatique semble viser à tempérer les ressentiments tout en préservant les relations bilatérales.
À l'opposé, le Tchad a décidé d'adopter une position plus radicale. Le Général Mahamat Idriss DÉBY ITNO a demandé l'application de mesures de réciprocité, suspendant la délivrance de visas aux ressortissants américains.
Cette divergence dans les réponses officielles témoigne non seulement des spécificités internes de chaque pays, mais aussi des enjeux diplomatiques plus larges auxquels font face les Nations africaines dans leurs relations avec les États-Unis.
Il est important de noter que si le Togo se confronte à une interdiction de voyage, le Tchad subit des restrictions spécifiques. Cette distinction accentue le défi auquel chaque gouvernement doit faire face pour maintenir une relation équilibrée et constructive avec l'administration américaine, tout en répondant aux attentes de leurs populations respectives.
Ainsi, la gestion de cette situation délicate pourrait bien déterminer les contours futurs des relations entre les États-Unis et l'Afrique.
Roger DEDOME
#MediapartBénin, l'information en temps réel