Le gouvernement américain, par la voix de ses autorités diplomatiques, envisage d'élargir le cercle des pays dont les ressortissants pourraient se voir interdire l'accès aux États-Unis. 

Selon une note interne révélée par le Washington Post et relayée par RFI, trente-six Nations sont actuellement concernées, parmi lesquelles figure le Bénin, ainsi que vingt-quatre autres pays africains, témoignant ainsi d’une intensification des mesures sécuritaires au niveau de la politique migratoire des États-Unis. 

Les raisons évoquées pour justifier cette initiative reposent principalement sur des préoccupations liées à la fiabilité des documents d’identité émis par ces pays. Les États-Unis dénoncent également des pratiques administratives jugées frauduleuses, ainsi qu'un nombre significatif de citoyens ayant dépassé la date de validité de leur visa. 

Ces accusations viennent s’ajouter à une liste déjà bien fournie de griefs formulés à l’encontre de pays comme l’Angola, le Cameroun ou encore le Nigéria. 

Dans ce contexte tendu, Washington a fixé un ultimatum de deux mois aux Nations concernées pour qu’elles se conforment à un ensemble de critères compte tenu de leur sécurité nationale. Ce tournant dans la politique migratoire américaine ne manquera pas d'avoir des répercussions sur les relations bilatérales entre les États-Unis et les pays africains visés. 

La question de la mobilité internationale et des droits des migrants se pose avec acuité, alors que de nombreuses voix s’élèvent pour plaider en faveur d’une approche plus humaine et réfléchie face aux enjeux complexes de la sécurité globale. 

Cette annonce, si elle se concrétise, pourrait bien redéfinir les flux migratoires entre l’Afrique et l’Amérique, une dynamique dont les ramifications risquent d’être durables et profondes. 

Roger DEDOME
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