Au terme des discussions, les deux parties se sont engagés à impliquer davantage les Organisations des producteurs dans la gestion de la transhumance.
Aux grands maux, les grands remèdes dit-on. Le gouvernement du Président Patrice TALON est décidé à rendre la question de la transhumance frontalière plus adaptée aux réalités actuelles. C'est à travers un accord, que le gouvernement béninois a promis de mettre désormais en place un dispositif d’accueil des transhumants aux portes d’entrée. Il s’agira concrètement de « faire passer gratuitement les troupeaux sur son territoire national; de rendre disponible l’aliment bétail aux portes d’entrée.
Cédant aux requêtes de son homologue nigérien qui lui a envoyé un émissaire lundi dernier, le Président Patrice TALON a accordé au Niger un moratoire exceptionnel de deux mois. Entre le 1er mars et le 30 avril 2020, les pasteurs nigériens sont autorisés à entrer sur le territoire béninois avec leurs troupeaux. Mais à certaines conditions.
En effet, le communiqué qui a sanctionné la séance de travail entre les deux États exige du Niger, « la transmission aux autorités béninoises de la liste officielle des éleveurs candidats à la transhumance ainsi que les effectifs de leurs troupeaux respectifs; la délivrance au profit des transhumants attendus au Bénin des certificats internationaux de transhumance; la sensibilisation des pasteurs pour la détention des documents d’identité en cours de validité; la conduite des troupeaux par des bouviers âgés de dix-huit ans au moins; l’encadrement des animaux par un nombre suffisant de bergers, (1 berger pour 50 à 100 têtes de bétail); la traversée et le pâturage de jour et l’interdiction aux pasteurs la détention et l’usage des armes de guerre et de tout stupéfiant ».
Le Bénin prendra ses responsabilités
Une fois que le Niger accède aux exigences du Bénin, ce dernier promet de mettre en place un dispositif d’accueil des transhumants aux portes d’entrée. Il s’agira concrètement de « faire passer gratuitement les troupeaux sur son territoire national; de rendre disponible l’aliment bétail aux portes d’entrée et sur les axes des transhumants; de mettre en quarantaine et vacciner aux frais du pasteur transhumant, tout troupeau non détenteur du certificat international de transhumance».
Toutefois, le Bénin se réserve le droit de refouler tout troupeau n’ayant pas emprunté les portes d’entrée définies. Les deux parties s’engagent à impliquer davantage les Organisations des producteurs dans la gestion de la transhumance, mentionne le communiqué final.
Adonaï ANANI
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