Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 2 juillet 2025, le gouvernement béninois a franchi une étape décisive en adoptant un projet de loi portant modernisation du cadre juridique relatif à l’environnement. Ce texte, désormais soumis à l’examen de l’Assemblée nationale, marque une volonté affirmée des autorités de faire face aux défis écologiques croissants, dans un monde en pleine mutation climatique. 

L’actuelle législation environnementale, en vigueur depuis plus de deux décennies, ne répond plus aux réalités du moment. Une évaluation approfondie de cette loi-cadre a mis en lumière de nombreuses insuffisances : une faible prise en compte des pollutions émergentes, un encadrement limité des nouvelles menaces sur la biodiversité, ainsi qu’un régime de sanctions jugé trop laxiste pour garantir une protection efficace des ressources naturelles. 

Face à ces constats, le gouvernement a initié une démarche inclusive en associant plusieurs parties prenantes – experts, acteurs de la société civile, institutions spécialisées – afin de produire un texte législatif à la hauteur des enjeux actuels. Le projet de loi propose ainsi une approche renforcée de la prévention et du traitement des pollutions, en instaurant des mécanismes de contrôle plus stricts et des obligations claires pour les différents secteurs d’activité. 

L’un des axes majeurs du projet repose sur le durcissement des sanctions à l’encontre des infractions environnementales. L’objectif est clair : renforcer l’effet dissuasif de la loi pour inciter au respect des normes environnementales et sanctionner de manière exemplaire les contrevenants. Cela s’inscrit dans une logique de responsabilisation accrue, notamment à l’endroit des entreprises. 

Par cette réforme, le Bénin démontre sa volonté de s’inscrire résolument dans une trajectoire de développement durable. Le texte prend en compte des enjeux globaux tels que les changements climatiques, la préservation des écosystèmes ou encore la responsabilité sociétale des entreprises. Il s’aligne par ailleurs sur les standards internationaux en matière de gouvernance environnementale. 

En somme, cette initiative législative traduit un engagement fort de l’État béninois pour une meilleure protection de son environnement et la construction d’un avenir plus sain pour les générations futures. L’issue des débats parlementaires à venir sera donc scrutée avec attention par les acteurs du secteur et la société civile. 

Roger DEDOME
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