Lors des élections municipales tenues le 17 juillet 2025, le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), a affirmé sa suprématie politique en remportant la quasi-totalité des postes à pourvoir. Selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), UNIR s’attribue 1 150 sièges sur un total de 1527, soit près de 75% de l’ensemble des mandats municipaux. Ce verdict illustre la vigueur et l’enracinement du parti présidentiel sur l’ensemble du territoire togolais.
Ce scrutin, organisé dans un contexte marqué par des tensions politiques palpables et des manifestations récentes, s’est néanmoins déroulé dans des conditions relativement apaisées. Ces contestations, survenues dans les semaines précédant le vote, avaient pour source une réforme constitutionnelle controversée, perçue comme un moyen d’accroître les prérogatives du Président Faure GNASSINGBÉ. Malgré cet arrière-plan conflictuel, le taux de participation s’est élevé à 55%, traduisant la mobilisation d’environ 2,5 millions d’électeurs.
En effet, l’opposition traditionnelle reste, quant à elle, cantonnée à une représentation marginale. L’Alliance nationale pour le changement (ANC) ne totalise que 51 sièges, soit 3,3% des Conseillers élus, tandis que l’Union des forces de changement (UFC) et l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) recueillent respectivement 38 et 34 sièges. Les postes restant ont été alloués à divers partis minoritaires et candidats indépendants.
Les conseillers fraîchement élus auront la responsabilité de désigner les maires des 117 communes nationales. Les résultats provisoires devront désormais être validés par la Cour suprême avant leur officialisation définitive, étape qui scellera la prochaine configuration institutionnelle locale du Togo.
Précieux AGUETON
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