Quatre ressortissants nigériens ont été présentés le 11 août dernier devant la CRIET pour avoir été appréhendés avec une somme colossale de 265 millions de francs CFA dissimulée dans leurs bagages, en violation des règles strictes de déclaration des devises au sein de l'espace UEMOA.
D'après les dispositions régissant la circulation des espèces, tout transport d'argent liquide au-delà de 10 millions de FCFA doit faire l'objet d'une déclaration préalable. Or, ces quatre individus ont outrepassé ce plafond de manière flagrante, déclenchant l'intervention des forces de l'ordre lors d'un contrôle routinier à proximité du fleuve Niger, selon Libre-Express.
Le principal prévenu a tenté de justifier la provenance des fonds, arguant qu'il s'agissait de contributions collectées auprès de proches à l'occasion du Ramadan, destinées à des achats au Bénin. Une explication jugée insuffisante et peu convaincante par le ministère public, conscient des risques inhérents à la non-déclaration de telles sommes en espèces.
Le Procureur Spécial, investi de la charge de requérir la peine, a plaidé avec fermeté en faveur d'une sanction dissuasive : une peine privative de liberté de 24 mois assortie du sursis pour chaque accusé, en plus de la confiscation intégrale des 265 millions FCFA au profit de l'État béninois.
Le verdict de cette nébuleuse affaire, qui a ébranlé les assises de la justice économique béninoise, sera rendu le lundi 13 octobre 2025. Il s'agit d'un signal fort envoyé à tous ceux qui envisageraient de contourner les dispositions financières visant à préserver la transparence et la sécurité économique du pays.
Précieux AGUETON
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