Le gouvernement du Bénin vient d’adopter un décret instaurant une « bourse de vie » destinée aux meilleurs lauréats du Certificat d’études primaires (CEP) et du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) issus de familles à faibles revenus. Cette initiative, saluée comme une avancée sociale majeure, vise à offrir aux élèves brillants mais défavorisés un cadre de vie stable et favorable à la réussite scolaire.
Adoptée le 30 juillet 2025, la mesure couvre tous les besoins essentiels des bénéficiaires : hébergement, alimentation, transport, santé, loisirs et autres dépenses liées à une vie décente et compatible avec les exigences d’une formation de qualité. Pour le CEP, la sélection se fera sur la base de la moyenne à l’entrée en classe de 6ᵉ, tandis que pour le BEPC, elle reposera sur les résultats obtenus à l’examen national. L’éligibilité reste strictement réservée aux enfants de familles modestes, dont les parents ou tuteurs ne disposent pas de revenus suffisants.
Fait notable, les aides financières ne seront pas versées directement aux familles, mais transférées aux établissements scolaires où les élèves poursuivront leurs études. Cette modalité permet d’assurer une gestion rigoureuse et une utilisation ciblée des fonds, tout en garantissant aux bénéficiaires des conditions de vie et d’apprentissage conformes à leurs mérites.
À travers cette décision, le président Patrice Talon et son gouvernement réaffirment leur volonté de réduire les inégalités sociales dans l’accès à une éducation de qualité. Le dispositif s’inscrit dans une politique éducative ambitieuse, fondée sur le mérite, la justice sociale et l’égalité des chances.
Avec la mise en place de cette bourse de vie, le Bénin pourrait s’ériger en modèle en Afrique de l’Ouest en matière de soutien social à l’éducation. Il reste désormais à mesurer, sur le long terme, l’impact de cette initiative sur la mobilité sociale et l’émergence de nouvelles élites issues de tous les milieux.
Deo-Grathias Jolidon OUSSOUKPEVI
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