Les faits sont sacrés et le commentaire est libre! Alors, dans plusieurs cliniques ou centres de santé privés du Bénin, une situation alarmante se profile, suscitant indignation et inquiétude parmi les usagers. En effet, l’usage excessif et inconsidéré des téléphones portables, particulièrement l’application WhatsApp, TikTok par certains agents de santé en plein service, compromet gravement la qualité des soins prodigués aux patients. Ces derniers, souvent vulnérables et dans l’attente d’une prise en charge diligente, se retrouvent abandonnés, victimes d’un service dégradé, voire d’un traitement discourtois. 

Le constat est amer : alors que la vocation première de ces établissements devrait reposer sur la rigueur et l’attention portée aux malades, divers lieux de soins se muent insidieusement en espaces de distraction. Ces comportements déplacés traduisent une dérive professionnelle préoccupante où le devoir de soin cède la place à une addiction numérique malvenue. 

Les patients eux-mêmes témoignent d’une déshumanisation croissante, éprouvant parfois insultes et négligences, tandis que les agents semblent plus préoccupés à parcourir leurs messages et réseaux sociaux qu’à accomplir leur mission fondamentale. Cette banalisation de l’usage du téléphone en période de travail ne relève pas seulement d’un défaut d’éthique professionnelle, mais se pose en réelle entrave à la santé publique. 

La détérioration du climat hospitalier, conjuguée à une prise en charge inadéquate, risque d’engendrer des conséquences sanitaires lourdes, dans un pays où chaque vie compte. Face à cette dérive, il incombe aux autorités ministérielles et aux responsables des établissements privés d’agir avec fermeté. Une réglementation stricte de l’utilisation des appareils électroniques en service, assortie de contrôles rigoureux et d’une sensibilisation accrue des personnels, s’avère impérative. 

Le Ministre de la Santé, Benjamin HOUNKPATIN, et l’ensemble des décideurs doivent impérativement faire preuve de vigilance et d’engagement pour restaurer la dignité et la qualité du service hospitalier, au bénéfice des populations beninoises. 

L’heure est à l’action pour que la technologie redevienne un outil au service de la santé, et non un facteur de dégradation des soins. 

David DOLTAIRE
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