Dimanche matin, le Bénin a été secoué par une tentative de coup d’État militaire d’envergure, qui a aussitôt suscité l’indignation et la fermeté des autorités. Dans les heures qui ont suivi cet affrontement contre l’ordre constitutionnel, un conseil des ministres extraordinaire a été convoqué lundi par le gouvernement, lequel a engagé une enquête approfondie afin d’identifier tous les instigateurs et complices de cette entreprise subversive.
Le message est sans ambiguïté : ceux qui ont porté atteinte à la stabilité nationale seront inéluctablement tenus responsables devant la justice. Parmi les mutins, plusieurs individus ont d’ores et déjà été appréhendés, néanmoins le principal instigateur, le Lieutenant-Colonel Pascal TIGRI, demeure introuvable. Ce dernier, désigné par les insurgés comme futur président du comité militaire de refondation, a été localisé à Lomé, au Togo, selon des sources concordantes relayées par Jeune Afrique.
Dans ce contexte, les autorités béninoises préparent la transmission, ce mercredi 10 décembre, d’une notice rouge auprès d’Interpol dans le but d’obtenir l’arrestation et l’extradition de Pascal TIGRI. En dépit de ces affirmations, une source proche du Président togolais Faure GNASSINGBÉ dément catégoriquement toute connaissance de la présence du Lieutenant-Colonel dans la capitale togolaise, ajoutant une dimension diplomatique à cette affaire déjà complexe.
Le Bénin reste ainsi suspendu à l’issue de cette traque, tandis que la défense de l’ordre républicain demeure la priorité absolue de ses Institutions.
Roger DEDOME
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